Maurice de Vlaminck, Le pesage à Longchamps, 1905, huile
sur toile 50x 65cm Coll. Part. ©ADAGP, Paris. Cette toile, présentée aux enchères chez
Sotheby's à Londres le 5 février 2007 avait été adjugé 3 265 000 €
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FAUVE PARMI LES FAUVES
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Né d'un père flamand en 1876 ; Maurice de Vlaminck , a d'abord gagné sa vie en
remportant des courses cyclistes. C'est découvrant la beauté des tableaux de Van Gogh qu'il décide
de devenir peintre. Vlaminck loue alors avec son ami Derain un atelier dans l'ile de Chatou .. Ils veulent bousculer
les règles de la peinture traditionnelle et s'expriment sur la toile en écrasant les couleurs pures.
"Je haussais tous les tons …j'étais un barbare tendre et plein de violence" .. Cette barbarie
leur vaut, au Salon d'automne de 1905 le sobriquet de "Fauves" mais l'achésion au mouvement de
Camoin, Matisse et Marquet.
L'exposition du Musée du Luxembourg rassemble les tableaux les plus significatifs de 1900 à 1915.
Ce sont d'abord trois portraits aux couleurs violentes qui acceuillent les visiteurs, mais la plupart des oeuvres
sont des paysages de la vallée de la Seine. A partir de 1907, Vlaminck subit l'influence de Cézanne,
évidente dans les villages aux toits carrés. Certaines natures mortes affichent aussi des tendances
cubistes , bien que Vlaminck se tienne à l'écart de ce mouvement. Après la guerre ses toiles
perdent leur spontanéité et deviennent répétitives, les fameux villages sous la neige
sur lesquels l'exposition n'insiste pas.
Mort à 82 ans en 1958, Vlaminck a peint plus de 5.000 tableaux dont 211 seulement relèvent de la
période " fauve ". On retrouve son énergie créatrice dans les pièces de faïence
sorties les fours du céramiste André Mettey à Asnière. L'exposition présente
aussi quelques unes des sculptures africaines qu'il s' était mis à collectionner dès 1903
, témoignage du goût pour " l'art nègre " qu'il partage avec Derain et le poète
Apollinaire.
Vlaminck, un instinct fauve, Musée
du Luxembourg , 19 rue de Vaugirard 75005. Jusqu'au 20 juillet Ouvert tous les jours de 1h à 19h, nocturne
jusqu'à 22h les lundi et vendredi. Entrée : 11€.
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Village en bord de Seine, 1915, huile sur toile 53x70,5cm.
©San Diego Museum of art, ADAGP - Les villages aux toits cubisants des années 1911- 1915 s'adjugent
aux enchères, entre 100 000 et 500 000€.
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Vue de la salle à manger de la villa Natacha à
Saint-Jean-Cap-Ferrat, 2003. Musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis (c) François
Fernandez.
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La Donation Alice Tériade - Musée départemental
Matisse, Palais Fénelon, 59360 Le Cateau-Cambrésis. 03 27 84 64 50.. Jusqu'au 30 septembre. Chaque
jour sauf lmardi. 10h-18h Entrée 4,50 €.
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TERIADE, L'EDITEUR DES PEINTRES
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Dès la réouverture du Musée Matisse en 2002, Alice Tériade (décédée
en février 2007) avait offert les vingt-sept livres d'artistes édités entre 1943 et 1974 par
son époux (1897-1983), critique d'art et fondateur, en 1937, de la revue Verve, qu'il a dirigée jusqu'en
1960. De Jazz, conçu par Matisse à l'Enfance d'Ubu, réalisé par Miro, en passant par
le Chant des morts, illustré par Picasso, ces ouvrages de peintres témoignent des liens qui unissaient
Tériade aux grands acteurs de l'art moderne.
Une complicité que confirme abondamment la deuxième partie de la donation, constituée d'un
ensemble de trente-neuf œuvres majeures offertes par Fernand Léger, Henri Laurens, Marc Chagall ou Georges
Rouault, parmi beaucoup d'autres.
La salle à manger de la Villa Natacha, acquise à Saint-Jean-Cap-Ferrat en 1946 par Tériade,
conçue par Matisse, est reconstituée avec le vitrail Les poissons chinois et la céramique
Le platane. Les deux nouvelles salles dévolues à la donation s'ouvrent sur le Portrait de Tériade
par Alberto Giacometti, qui fut l'un des meilleurs amis de cet éditeur d'art hors pair. Des photographies
et documents d'archives retracent une aventure humaine qui rejoint celle de l'art moderne..
Christiane Barbault
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