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Belfort
ANDRE BEAUDIN, POETE DU SILENCE
Il a côtoyé Juan Gris, André Masson, Marcel Gromaire et Jean Dubuffet.
Il s'est nourri du cubisme et du surréalisme, mais André Beaudin (1895-1979) a toujours suivi sa
propre voie, celle de la pureté de la ligne et de la lumière. La rétrospective qui lui est
consacrée à Belfort rend justice à cet artiste qui sait allier rigueur et imagination. Jean
Bazaine n'hésitait pas à comparer les tons de ses toiles à ceux de Philippe de Champaigne.
L'exposition se déploie sur deux sites. La Tour 46, édifice bastionné construit par Vauban,
abrite un parcours chronologique présentant les peintures réalisées entre 1923 et 1975, ainsi
que des dessins et des documents manuscrits. Ancienne maison de maître, la Donation Maurice Jardot montre
essentiellement les sculptures, dont un buste de Paul Eluard, autre grand ami d'André Beaudin auquel il
avait confié l'illustration de ses livres de poèmes. Ch.B
André Beaudin, le peintre du
silence. Jusqu'au 15 octobre 2007. Tour 46, rue de l'Ancien Théâtre et Donation Maurice Jardot, 8
rue de Mulhouse 90000 Belfort. 03 84 90 40 70. Ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf le mardi. Entrée
2,95€.
André Beaudin, La Fenêtre ornée 1958, hst 46x33cm - © Galerie Louise Leiris
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le peintre marchant dans la coulée des pigments
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Elle est si vaste, l'œuvre d'Olivier Debré, et si diverse que cinq musées
accueillent cet été les témoignages les plus significatifs de ce peintre, de cet ami qui nous
a quittés en 1999.
Au Musée Henri Martin de Cahors, l'exposition s'ouvre par un premier "Signe de ferveur" tracé
au tube sur le bois brut. C'était pendant les années noires où pourtant perçait l'espoir.
A partir de 1947, la couleur éclate en larges aplats maçonnés au couteau.
Le musée départemental Rignault de Saint Cirq-Lapopie présente le temps de sa maturité:
les "Signes personnages" se dressent verticalement sur l'horizontalité des paysages dans de grands
formats percés de furtives échancrures dans la coulée des pigments.
Angers s'est réservé les projets monumentaux, et Millau nous fait rêver de vagabondages, de
la Norvège à Shanghai, avec une pause à Roanne où les sables de la Loire l'invitent
à se ressourcer. " la Loire devient sa muse, écrit Jean Pierre Delarge*, Olivier Debré
nous montre que l'image passe par le geste sans se départir de son humanisme fondamental "
* Dictionnaire des Arts Plastiques
(Gründ) JB
46-Cahors, 46-St Cirq-Lapopie, 42-Roanne, 49-Angers, 12-Millau. Ces cinq expositions sont ouvertes jusqu'au 1er
octobre -Renseignements: www.mairie-cahors.fr
Debré aux enchères
La cote d'Olivier Debré a pris
son essor dans les années 1980. Il fallait déjà compter l'équivalent de 1500 à
3000€ pour les grands formats, qui se négocient aujourd'hui entre 5000 et 20 000€. Une Etude pour le rideau
de scène de l'Opéra de Hong-Kong, a atteint 23 000€ (fnc) chez Artcurial le 4 avril, largement au
dessus de l'estimation. A Epinal le 1e juillet, "Rose de Pétra" de 1981 (100x100cm) a atteint
23560€ (fc) Une Rose de Méditerranée de petit format s'est vendue 3000 chez Artcurial, le 14 avril.
Les Signes à l'encre de Chine et les petites aquarelles sont accessibles de 600 à 2000€.
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