|
|
Le poids de l'histoire et de la provenance pèse sur les 29 perles fines
de ce collier offert jadis par la reine Mary à son fils Edward, futur Duc de Windsor. Ce dernier l'offrit
à son tour à son épouse Wallis, qui le portait accompagné d'une perle poire de 190,60
grains, montée en brillants par Cartier. Lors de la vente des bijoux de la duchesse, en 1987 à Genève,
chez Sotheby's, les deux joyayx furent acquis par Calvin Klein pour res- pectivement 1 170 000FS et 480 000 FS
(en euros : 751 000 et 308 000€). Etant donné les surcotes faramineuses atteintes en 1987 (le pendentif
était estimée 25/35000FS !), la prochaine vente du 12 décembre ne de- vrait pas réserver
de plus-value significative. |
|
|
Les Maharadjah de Baroda possédaient, au début du siècle
dernier, une légendaire collection de perles. Dont ce collier de 68 perles (de 10 à 16mm chaque)
réunies par un fermoir en diamant de Cartier. Proposé le 17 avril dernier par Christie's à
New-York (avec une broche, une bague et une paire de pendants d'oreilles), le bijou a atteint l'enchère
record de 7 millions de dollars (5 393 000€) |
|
|
Cette grosse perle de 222,5 grains occupait le centre d'un collier de cinq
perles poires que la princesse Katharina Henckel von Donnersmarck avait fait enchâsser par Chaumet en 1896,
dans des serpents de diamants. La jeune femme, seconde épouse du prince Guido Henckel von Donnersmarck,
dont la première n'était autre que la célèbre Païva, décédée
en 1884, avait hérité des bijoux de la défunte, peut-être cette perle a-t-elle appartenu
à la courtisane ? Présentée par Christie's à Genève le 15 novembre, elle s'est
adjugée 425 000€ (661 000FS) |
|
Voir également plus loinsnos pages "Enchères
Dernières" |
De 200 € un modeste rang de perles de culture, à 3,268M FS l'historique Régente de 302,68
grains (record du monde), le prix des perles se décline sur toutes les gammes selon:
L'origine
Bien que supplantée par la perle de culture, la perle naturelle conserve tout son prestige. Aujourd'hui,
la pêche est presque arrêtée, en raison de la dangerosité du métier de plongeur
et de la pollution des mers, principalement le Golfe Persique, grand pourvoyeur historique, d'où l'or noir
a chassé la perle blanche. Le marché de la perle fine tourne donc sur son acquis La perle de culture,
depuis les années 1920, a mis le collier de perle à la porté de toutes les gorges. Produites
selon le même processus que la perle fine, sa qualité est quasi la même. La perle de rivière,
produite par des mollusques d'eau douce, est plus petites, moins brillantes, moins régulière aussi,
mais ce sont tout de même de "vraies perles" qui pourraient bien menacer les autres. Le bruit court
en effet que les Chinois arrivent actuellement à produire des perles d'eau douce d'une taille et d'une qualité
comparables à celle des perles classiques, qui pourrait bien faire basculer le marché et banaliser
définitivement la perle.
La forme et la couleur.
Traditionnellement, la perle idéale est parfaitement blanche et parfaitement sphérique, de façon
à former un collier parfaitment régulier de forme et de couleur. Jusqu'à une date récente,
la perle baroque n'était guère appréciée. On note pourtant depuis quelques années
une évolution du goût vers moins de conformisme. Un collier de perles baroques inégalement
grisées, rosées, dorées… présente un charme plus original que le sage alignement de
perles blanches. Sans parler des rares perles noires, roses ou dorées;.
L'intensité du lustre et de l'orient.
Le premier est, la brillance de surface, le second l'irisation produite par la pénétration de la
lumière à travers les strates de nacre.
La dimension de la perle dépend de son
poids qui se mesure en grains. Le grain vaut 0,05 grammes, 5 grains équivalent à une perle ronde
de 5mm de diamètre.
La provenance
Les très grosses perles, qui ont toujours appartenu à de très grands personnages ont une histoire,
et parfois une légende, qui s'ajoute à la valeur marchande de l'objet dans une proportion difficilement
quantifiable. Voir les parcours aventureux, dus aux turbulences de l'Histoire, de la Régente, de la Pélégrina,
et celui, prochainement, des perles de Marie Antoinette. Trop grises, trop baroques, pas vraiment belles, mais
l'histoire tragique à laquelle elles sont liées pourrait peser sur le marteau des enchères.
Françoise Deflassieux
|