Et vaste chantier qui commence par la reconstruction des murs et des charpentes. C'est seulement
après le passage des tailleurs de pierre, sculpteurs, charpen tiers et ferronniers et qu'interviendra la
réaména- gement du musée
Quel musée? Les tableaux, lustres et tapisseries sont partis en fumée, et des biscuits et faïences
- dont les 200 pots de l'apothicairerie - on n'a retrouvé que des débris calcinés. Seuls certains
meubles et boiseries pourront être nettoyés et restaurés. Malgré ce triste état
de chose, la conservatrice Annette Laumon, et son équipe se sont mis au travail, fouillant les décombres
à la recherche du moindre fragment.
Le nouveau projet muséographique élaboré après inventaire prévoit une restitution
des appartements ducaux dont les boiseries, cheminées, glaces et gypseries ont été relativement
épargnées. En dégageant le terrain, l'incendie a permis de retrouver la disposition du XVIIIe
siècle. On a même dégagé, dans un plancher calciné, le dispositif d'une table
volante qui permettait de hisser un repas tout servi, directement de la cuisine à la salle à manger.
Dans ce décor retrouvé, le nouveau musée s'articulera autour de trois thèmes:
La vie à la cour au temps de Stanislas, roi philosophe et lettré qui avait réuni autour de
lui des savants, écrivains, artistes.
La faïence, gloire du défunt musée, et autres activités artistiques lorraines comme la
verrerie, la broderie, le bois de Bagard…
Le cheval dans l'Histoire et dans l'armée, troisième thème du futur musée, évoquera
la destination militaire du château, après la mort du roi Stanislas.
Un chantier de longue haleine. Effacer les traces de l'incendie et reconstituer des collections dignes des précédentes
demandera du temps et de l'argent. Depuis, le sinistre, de généreux donateurs se sont manifestés,
par l'intermédiaire, notamment des Amis de Lunéville. On espère aussi une efficace politique
de préemption de la part de l'Etat.
Françoise Deflassieux
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Le
Château à l'époque de
Stanislas (sur une peinture aujourdh'ui détruite). Au pemier plan, l'aile sud et la chapelle, aujourd'hui
ravagées par l'incendie de 2003. © Musée de Lunéville
Les restes d'une galerie du rez-de-chaussée.
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