RESONNANCES WAGNERIENNES
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Henri Fantin-Latour L'Or du Rhin, 1e scène © Hamburger
Kunsthalle, photo. Elke Walford
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Richard Wagner a inspiré des générations de peintres, suscitant fascination ou
rejet selon les époques. Si Auguste Renoir a réalisé un portrait du compositeur en 1893, c'est
surtout la geste des opéras wagnériens qui a frappé l'imagination des artistes, à commencer
par les romantiques allemands et les symbolistes français. " Quel art neuf pour les yeux ! ",
s'exclamait Odilon Redon, interpréte des personnages de Brünnhilde et Parsifal, tandis que Henri-Fantin
Latour cédait au sombre envoûtement de L'Or du Rhin et de Lohengrin.
L'exposition présente aussi cinq toiles de l'Autrichien Hans Makart qui a consacré un cycle entier
aux héros de la mythologie germanique revivifiés par le maître de Bayreuth.
La visite de cette exposition temporaire est l'occasion de découvrir le musée de la Cité de
la musique, riche d'un magnifique patrimoine instrumental allant du XVIIe à nos jours.
Christiane Barbault
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Richard Wagner, Visions d'artistes. D'Auguste Renoir à
Anselm Kiefer. Jusqu'au 20 janvier 2008. Cité de la musique, 221 avenue Jean -Jaurès 75019 Paris.
01 44 84 44 84. www.cite-musique.fr. Du mardi au samedi de 12h à 18h, le dimanche de 10h à 18h. Entrée
7€
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LA FORCE CREATRICE D'ALBERTO GIACOMETTI
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Nu debout sur socle cubique, 1953, Coll. Fonda- tion Alberto et Annette Giacometti © Adagp
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L'atelier d'Alberto Giacometti, tel qu' il se trouvait à la mort de l'artiste (1966), est au
centre de la rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou. Près de 600 œuvres font la part belle
aux figures de plâtre, matériau de prédilection de l'artiste, qui ne cessait de retailler,
lisser, griffer et peindre ses créations dans sa quête de la forme absolue. Aujourd'hui, ces sculp-tures
s'effilochent, marquées par la rouille de leur armature de fer qui accentue leur impression de fragilité.
L'exposition ouvre sur les œuvres de jeunesse de Giacometti, dont des portraits et des paysages peu connus, ainsi
que d'étonnantes têtes plates (Tête du père, Tête de la mère). Aux nombreux
bronzes, peintures et dessins s'ajoutent de copieuses archives qui éclairent le cheminement de celui qui
se définissait "un aveugle avançant dans la nuit."
Une salle est dévolue aux nombreux portraits du ténébreux Alberto, signés de grands
noms de la photo des années 1930.
Ch. B.
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L'atelier d'Alberto Giacometti. Collection de la Fondation
Alberto et Annette Giacometti. Jusqu'au 11 février 2008. Centre Pompidou 75004 Paris. 01 44 78 12 33. www.centrepompidou.fr.Ouvert
chaque jour 11h-21h sauf le mardi, le jeudi jusqu'à 23 h. Entrée 10€.
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L'AGE
D'OR DE LA GARÇONNE
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Patou, c1925. Robe du soir en satin de soie brodé.
©L.Degrâces et P.Lade/Galliera/ Roger-Viollet
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Le musée Galliera a puisé dans ses immenses collections pour recréer l'ambiance
de ces années folles qui ont vu l'émancipation des femmes et l'avènement de la modernité
dans la mode. Combinant le paravent et la vitrine de magasin, une scénographie astucieuse invite à
partager 24 heures de la vie d'une Parisienne. Pour le jour, les matières sont souples et confortables,
les lignes droites et simples. Lanvin, Patou ou Vionnet se lancent dans les tenues de sport qui conviennen à
la garçonne. Elle emprunte aussi au vestiaire masculin comme le montrent ce pyjama de soie bleue de Babani
et ces sweaters de Schiaparelli. La sobriété diurne contraste avec le luxe nocturne, où le
tulle, le crêpe de soie et la mousseline se couvrent de foisonnantes broderies de fils d'or, d'argent, de
strass et de perles. D'éblouissantes créations de Poiret, Doucet ou Patou illustrent ce goût
du luxe. 200 accessoires ainsi que 50 parfums et cosmétiques viennent s'ajouter aux 170 modèles pour
dessiner un tableau très vivant d'une période charnière.
Ch. B.
Les années folles 1919-1929. Jusqu'au 29 févrie.
Palais Galliera. Musée de la mode de la Ville de Paris, 10 av. Pierre-1er-de- Serbie 75016. 01 56 52 86
00. www.galliera.paris.fr. chaque jours, sauf lundi, 10h-18h, samedi et dimanche 14h-18h. Entrée 7€
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