C'est en 1607 que Henri IV installe par lettres patentes, dans l'Enclos des Gobelins l'atelier de tapisseries
qui devait devenir quarante ans plus tard la Manufacture des Meubles de la Couronne, ancêtre direct de notre
Mobilier National.
Autour de la tenture d'Artémise, commandée par le roi à cette ocasion, une plongée
dans le passé nous révèle cinquante objets d'exception, témoins des derniers feux de
la monarchie, d'un cartonnier d'André Charles Boulle aux pièces fastueuses du Second Empire. Parmi
les pièces spectaculaires, un édicule à colonnes de marbre blanc servait à l'origine
de socle à la pendule astronomique destinée à Louis XVI en 1789, un grand candélabre
de cristal et bronze doré, oeuvre de Thomire vers 1820, et un bénitier de cristal offert à
l'impératriced Eugénie lors de l'Expositiion Universelle de 1867.
Les Gobelins, c'est autant le présent que le passé. dans une continuité de quatre siècles,
les lissiers travaillent aujourdh'ui comme hier, d'après les cartons d'artistes vivants. |
Un volet entier de l'exposition, consacré auc créations
de 1997 à 2007, présente, à côté de meubles de grands designers, une vingtaine
de tapisseries fraichement "tombées de métier", sur des cartons de Pierre Alechinsky, Raymond
Hains, Jean-Michel Othoniel, Christian de Portzamparc. Interprétées sur le nuancier de 27 000 couleurs,
elles perpétuent la tradition des "Taincturiers d'escarlatte" du XVe siècle.
Meubke en acajou, surmonté d'une pendule en bronze doré et marbre blanc, oeuvre en 18O6
de Duguers de Montrosier, à la mémoire de Frédéric lI.
Banquette en bois doré de Janselme, style
Louis XV, actualisée par un graphisme de laine et soie de J-M Othoniel
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L'histoire d'Artémise
L'année même de la fondation de la Manufacture,
Henri IV commande une tenture à la gloire de la reine Artémise, veuve inconsolable du roi Mausole
à qui elle éleva le monument connu comme la cinquième Merveille du monde.
Cet ensemble trône en vedette de
de l'expositon inaugurale, dans la grande galerie rénovée. Ces quinze panneaux tissés d'or
et d'argent, sur des cartons d'Antoine Caron, a connu une histoire mouvementée suivie d'un épilogue
miraculeux. Amputée sous Louis XIV, de huit éléments, ces derniers sont réapparus il
y a huit ans sur le marché de l'art, à la Galerie Chevalier exactement, où elles ont pu être
acquise grâce au mécénat du groupe bancaire Nataxis.
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