CURIOSITEL, WAAK SHOWROOM PRO, SHOWROOM INTERNET, Arts, Antiquités, Objet d'art Ancien, Contemporains, Design, ANTIQUAIRES, BROCANTEURS, EXPERTS, LIBRAIRIES ANCIENNES, GALERIES D'ART CONTEMPORAIN, ARTISTES, ARTISANS D'ART, ARTISANAT D'ART, MÉTIERS D'ART,


L'Œil sur l'Evénement

LA LEGENDE DES MEUBLES D'ARGENT

Ci-dessus
Mobilier d'argent de l'électeur de Hanovre, (Augsbourg, vers 1725- 1730),Pattensen, château de Marienburg,
© Bayerisches National museum, Munchen / Walter Haberland.


Ci-contre
Sur cette gravure fin XVIIe de lla série des Métiers, Nicolas Larmessin a représenté une table et une aiguière monumentale telles qu'on peut en voir à l'exposition de Versailles.





Ci-dessous
Cabinet en argent, Paris, vers 1670, argent et bois, Copenhague, château de Rosenborg, © De Danske Kongers Kronologiske Samling / Kit Weiss.

Meubles de cours

Louis XIV n'avait pas le monopole des meubles d'argent, et ce n'est pas lui qui en lança la mode, même s'il la porta à son paroxysme. Dès le milieu du XVIIe siècle, on voit les rois de Prusse, de Suède, de Danemark, les électeurs de Saxe et de Hanovre, passer commande d'importants ensembles mobiliers aux orfèvres d'Augsbourg qui s'en étaient fait une spécialité.
Lustres, torchères, candélabres, vases d'apparat… sont en argent massif fondu, les tables, fauteuils et grands miroirs, formés de plaques repoussées sur âmes de bois.
Ces mobiliers des cours européennes n'ont pas échappé aux vicissitudes de l'Histoire, mais sans subir de destruction aussi systématique que celui de Versailles.
Il subsiste donc beaucoup de choses, qui ont permis de regarnir pour quelques semaines les grands appartements louis-quatorziens. Grâce à des prêts, entre autre de la Reine d'Angleterre, du Prince de Hanovre, de la princesse Esterhazy, la plus forte contribution étant apportée par la reine Margrethe de Danemark qui fait heureusement coïncider la fermeture pour travaux de son château de Rösenborg avec l'exposition de Versailles. Ce qui permet d'accueillir un trône de 1731, un cabinet entier de 1670, plusieurs tables, des torchères, et surtout un lion grandeur nature sur les trois qui entourent depuis 1670 le trône royal, sans équivalent à Versailles.
Des collections des princes de Hanovre proviennent deux spectaculaires miroirs hauts de plus de 3m, deux tables aux piétements baroque, vrais morceaux de sculpture et trois lustres massifs de 52kg chacun, passés depuis en d'autres mains.
En dehors des meubles proprement dits, des dizaines de flambeaux, vases, plats, chenets, statuettes, quasiment tous contemporains de Louis XIV complètent cette évocation des fastes éphémères du Grand Siècle. Plus qu'une impossible reconstitution, le but de le conservatrice Béatrice Saule, et de Jacques Garcia, metteur en scène de la manifestation était de recréer une ambiance, d'évoquer ce que pouvaient être les soirées de Versailles au temps du Grand Roi.

Françoise Deflassieux

 

La Valeur des Choses - L'Oeil sur l'événement, p02