|  Le sculpteur Paul TROUBETSKOY,
 un peu oublié aujourd'hui, serait
 surpris d'apprendre que le souvenir
 de son modèle serait perpétué par
 sa fin tragitque.
 (hauteur de la statuette : 36,5cm)
 | Certaines enchères récentes paraissent élevées par
												ces temps de crise, quand elles dépassent largement les estimations des experts. C’est ainsi par exemple
												qu’une statuette en bronze signée de Paul Troubetskoy (1866-1938) estimée 2500/3000 € est montée
												à 34 000 € à la vente de Me Thierry de Maigret à l’Hôtel Drouot. Ce résultat ne doit rien à la date de la vente
												–le premier avril - mais cet écart de dix fois l’estimation s’explique par l’intérêt particulier
												du sujet. Ce petit bronze représente la danseuse dénudée Isadora Duncan, la chorégraphe
												américaine qui a ouvert la voie à la danse moderne.
 Pour les initiés, son souvenir s’est surtout perpétué par les circonstances de sa mort tragique
												à Nice en 1927. La célèbre danseuse se trouvait à bord d’une Bugatti décapotable
												quand, à grande vitesse, sa longue écharpe de soie s’est prise dans les rayons d’une roue. Mort instantanée
												par strangulation ! Cette fin spectaculaire a contribué à entretenir le mythe d’Isadora Duncan
												….et à faire monter les enchères.
 
 Les voiture de collections portent souvent des marques mythiques qui symbolisent
												leur époque et font encore rêver bien des enchérisseurs. C’est le cas de ces voitures d’une
												élégance raffinée, à bouchon de radiateur en forme de cigogne, qui distinguent les
												Hispano-Suiza. Un faux cabriolet de 1935 de type K6 dont ne connaît que 78 modèles au monde s’est
												vendu 237 000 €, le 5 avril dernier, sous le marteau de Me Osenat. Dans la foulée, un prototype de 1924
												porteur de la
 prestigieuse cigogne s’est envolé à 120 000 €
 
 Autre exemple de nom chargé d’un rayonnement mythique et qui secoue
												toujours les enchères : Eileen Gray (1879-1976). Fixée à Paris au début du siècle
												dernier, elle fait une brillante carrière de
 décoratrice encouragée pat l’architecte Le Corbusier. Considérée bientôt comme
												« la reine de l’Art-Déco » , elle crée de nombreux modèles originaux
												de meubles, objets et luminaires. A la vente Camard du 6 avril dernier à Drouot, deux suspensions en bois
												laqué portant la griffe d’Eileen Gray ont été adjugés 249 000 et 200 000 €, au double
												de l’estimation.
 Toujours grâce à cette valeur mythique liée à une marque, un nom, une estampille et
												qui confère aux œuvres en question, au delà des qualités esthétiques, une plus value
												que savent apprécier les connaisseurs.
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