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La Valeur des choses

 

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Actualité

Une Surprise signée Watteau

 

15.513.370 ¬ La Surprise, huile sur panneau (36,3x28cm), Londres, 8 juillet 2008, Christie's

 

3.620.000¬ Le Conteur, huile sur panneau, 34,5x27,5cm, Londres, 13 décembre 2000 Christie's

C'est toujours une surprise qu'un tableau de Watteau au feu des enchères, tant sont rares les Suvres du Valenciennois, mort à 36 ans en 1721. Moins d'une demi douzaine sont passés sous le marteau depuis 20 ans. Le dernier c'était chez Tajan le 20 juin 2007, quand, L'Accordée de Village (hst 60,5x 84,5cm), trouva preneur à 402.250€ sur estimation de 200/300.000, pour cette fête champêtre typique de l'artiste. Les experts de Chrisite's ont fondé leurs estimations sur le précédent record du Conteur, un panneau de format identique poussé à 2.400.000 £, soit 3.620.000¬ au cours de l'époque.
La Surprise du 8 juillet marque donc un nouveau record pour l'artiste emblématique de la Régence et même, précise Christie's, un record pour tout tableau français du XVIIIe siècle.
Mais la vraie surprise, ce n'est pas le prix - Quoi de plus courant qu'une estimation triplée ou quadruplée ? - mais les conditions de la redécouverte de cette saynète galante, considérée comme perdue depuis plus de 200 ans. Watteau l'avait peinte en 1718 pour le Conseiller Nicolas Hénin. Elle appartint ensuite à Jean de Julienne, qui le fit graver et publier, puis à Ange Lalive de Jully, Introducteur des Ambassadeurs et amateur d'art éclairé. On perd ensuite la trace du tableau, jusqu'à l'an dernier quand l'expert de Christie's, appelé dans une famille anglaise pour examiner une toute autre toile, découvrit par hasard sur un mur du salon cette heureuse 'Surprise" qui n'a pas fini de réjouir les ex-propriétaire.

Un peu moins rares que les tableaux (il en passe deux ou trois par an aux enchères), les dessins de Watteau offrent une fourchette de prix de 20.000 à 200.000¬ en moyenne, proportionnelle à leur importance, leur dimension, leur sujet et la subtilité de la technique. Une petite sanguine de costumes (13x14cm) qui figurait dans la vente du 6 juillet a obtenu l'équivalent de 80.000¬, conforme à l'estimation. Parmi les cotes récentes, deux feuilles de papier rosé comportant des études de visages, de bras et de costume a été poussée à 561.450¬ chez PIASA le 8 décembre 2006, nouveau record mondial. Moins de quatre mois plus tard, la même société de vente obtenait 160.000¬ d'un petit mais très gracieux visage de femme (10x8cm) aux trois crayons.

Ces beaux prix et la rareté des Suvres qui incitent experts et vendeurs à forcer estimations et prix de réserve, ne doivent pas masquer quelques déconvenues, tout de même assez rare, quand l'estimation est trop dissuasive, ou l'Suvre pas très belle, insignifiante, illisible.

Françoise Deflassieux

 

402.250¬ L'Accordée de Village, hst 60x84,5cm, Paris, 20 juin 2007, Tajan

 

160.000¬ Tête de jeune femme, étude 3 crayons sur papier, 10x8cm, Paris, 22 mars 2006, PIASA

561.450¬ Etude de visages, dessin aux 3 crayons sur papier rosé, 2 feuilles, 22,5x38,2 et 23x38,8cm, Paris, 8 décembre 2006, PIASA

G-F Susini, David tenant la tête de Goliath, Florence, v1630, patine mordorée, h 30cm.

Plaisir de princes

Toujours en marge de la Biennale, Alexis et Nicolas Kugel, qui y auraient largement leur place, préfèrent accueillir dans leur somptueux hôtel particulier du Quai Anatole France, les bronzes Renaissance du Prince de Liechtenstein. Des princes plutôt, puisque la collection a été commencée par Karl 1er, proche de l'Empereur Rodolphe II au début du XVIIe siècle, et enrichie par ses descendants, jusqu'au prince actuel Hans Adam, à qui on doit les dernières acquisitions. On y trouve les grands noms de la Renaissance Florentine y côtoient les écoles du nord de l'époque baroque.

Rien n'est à vendre bien sûr de cet ensemble historique et familial présenté en France pour la première fois. Le but de cette exposition purement culturelle dont l'atmosphère évoque un cabinet de collectionneur du Grand Siècle, est de faire connaître une collection privée toujours actuelle, et de susciter des vocations d'amateurs. On peut toujours réver, même avec des ancêtres et des moyens moins prestigieux que ceux des princes de la Renaissance.

Chefs d'Suvre de la Renaissance et du Baroque, du 10 septembre au 7 novembre, Galerie J. Kugel, 25, quai Anatole France, 75007, Paris

Bertoldo di Giovanni, le Peltaste (porteur d'écu), bronze doré vers 1473, H, 23cm