La lettre ouverte adressée le 9 octobre 2009 par Hervé Aaron,
Président du Syndicat National des Antiquaire à Christine Lagarde, ministre des Finances et Frédéric
Mitterrand, ministre de la Culture, au sujet des ventes de gré à gré est un véritable
cri d'alarme pour la défense des professionnels de l'antiquité.
De quoi s'agit-il ?
Cette disposition légale déjà en application
doit venir en discussion devant le Sénat le 28 octobre prochain puis devant l'Assemblée Nationale.
Cette pratique donne la possibilité aux Commissaires-Priseurs de négocier librement du prix des bien
artistiques qui n'auraient pas trouvé preneurs aux enchères .
M. Hervé Aaron nous donne des précisions sur cette disposition qui, si elle n'était pas amendée,
" serait un désastre pour le marché de l'art en France ".
Où est le danger ?
C'est que les commissaires-priseurs profitent de ces ventes amiables
au détriment des antiquaires … Ceux qui organisent les enchères nous enlèvent petit à
petit ce qui fait l'essentiel de notre métier. A chacun sa spécifité. Nous voulons garder
des rapports humains en confiance avec nos acheteurs. Le maintien des ventes de gré à gré
serait en quelque sorte un détournement de clientèle. Comme je l'ai dit au nom des antiquaires dans
cette lettre, la situation actuelle ne fait que renforcer la position déjà prédominante de
Sotheby's et Christie's. Je rappelle aussi que la directive " Service " de l'Union européenne
ne peut s'appliquer s'il existe des conflits d'intérêts, ce qui est le cas. Cette libéralisation
excessive menace notre vieille culture. Nous nous battrons pour que soit mis fin aux ventes de gré a gré
au sein des salles de ventes .
De son côté, Michel Gomez , Président du Syndicat National du Commerce de l'Antiquité
et de l'Occasion, conteste également avec vigueur les dispositions qui autorisent les ventes de gré
a gré.
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