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														| Très rare aureus à tête
															laurée de l'Empereur Carinus (284-285) frappé à Siscia (Croatie act ). Sabine Bourgey
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														| Princesse de Bactriane, statuette en
															chlorite et calcite, Bactriane, fin IIIe millenaire, H.12cm . Galerie Kevorkian
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														| Commode ornée d'une marqueterie
															Boulle à décor de personnages et d'oiseaux, XVIIe s - Galerie Delvaille   
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														| Aiguière et son bassin en forme de coquillle,
															porcelaine de la Compagnie des Indes, c. 1710 - Gal. Antoie Lebel 
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														| Biennale, l'heure du bilan
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														| .Inaugurée
															le 10 septembre dans un climat plutôt serein, la 24e Biennale des Antiquaires s'est achevée au soir
															du 21 septembre en plein chaos boursier. Il est vrai que les grosses transactions avaient eu lieu dès le
															dîner de gala (1000€ le couvert, au bénéfice des hôpitaux de Paris, il est vrai !) offert
															le 9 septembre aux clients VIP, suivi le lendemain matin d'une visite très privée de la Biennale
															pour les mêmes VIP au cours de laquelle, la nuit portant conseil, plusieurs acquisitions, envisagées
															la veille, se sont concrétisées.Les jours grand public ont aussi bénéficié d'un bon climat que n'a guère perturbé,
															le lundi 15, la faillite retentissante de Lehman Brothers. Certains exposants, dans les tableaux modernes surtout
															ont noté un et fléchissement de la fréquentation et de la demande voire des annulations d'achat,
															mais la plupart n'ont pas perçu la moindre incidence. Tous se félicitent au contraire du bon climat
															qui a régné sur les dix jours de la manifestation, et sur les nouveaux contacts qu'ils y ont noués.
															Les réactions du marché de l'art à un krach boursier sont en toujours un équilibre
															subtil entre gel des achats et reports de liquidités sur les valeurs refuges que sont les biens artistiques.
 Les problèmes de pouvoir d'achat étant il est vrai très relatifs a la Biennale, il est logique
															que le salon n'a pas cédé à la panique, Comme il est impossible d'en donner un bilan chiffré,
															même approximatif. Les marchands sont discrets sur les affaires traitées et les acheteurs n'aiment
															pas qu'on sache combien ils ont payé leur bureau Régence ou leur Picasso. Beaucoup de transactions
															se concrétisent d'ailleurs après la manifestation et on sait que le succès d'une Biennale
															ne se mesure pas au nombre des ventes immédiatement réalisées, mais en retombées à
															moyen et long terme.
 Parmi ces achats différés figurent ceux les musées, très présents à la
															Biennale, mais qui ne se concluent qu'après discussion collégiale et déblocage de crédits,
															donc au bout de plusieurs mois. Le Louvre serait dit on très intéressé par un dessin de Boilly
															dont le musée possède le tableau correspondant.
 Le succès de cette 24e Biennale est d'abord un succès d'ambiance: en plein cœur de la crise, tout
															le monde avait le sourire. Même les antiquaires classiques semblent sortir enfin du purgatoire dans lequel
															on a voulu les enfermer. Ceux du moins qui ont su réinventer le meuble ancien, le rendre séduisant
															auprès d'une nouvelle clientèle de "quadras" non blasés. Avec un penchant pour les
															cabinets Renaissance, la marqueterie de Boulle noir et or et l'acajou Empire dont la beauté vigoureuse personnalise
															un décor contemporain. Mais ils bénéficient aussi depuis peu de la pratique des Russes au
															fort pouvoir d'achat qui, après avoir flashé sur le baroco-pastiche Napoléon III se mettent
															à apprécier le vrai meuble d'époque.
 Les créateurs du XXe siècle n'en continuent pas moins leur marche triomphale, meubles ou objets,
															de l'Art Déco 1925 au Design 50/70. La plupart des spécialistes avaient vidé leur stand.
 Il en va de même des galeries de tableaux, dessins, sculptures anciens ou modernes, et des spécialistes
															de l'objet, peu nombreux il est vrai sur le salon : bijoux, orfèvrerie, livres, numismatique, art oriental…
															les porcelaines chinoises familles rose, verte ou monochromes ont connu un vif succès auprès des…Chinois,
															nouveaux venus sur le marché, qui recherchent à la Biennale les témoignages de leur propre
															passé : objets de lettrés, peintures, céramiques, jusqu'aux porcelaines de la Compagnie des
															Indes destinées aux Européens du XVIIIe siècle, qu'ils intègrent désormais dans
															leur histoire. Une façon de boucler la boucle par delà les siècles.
 .Françoise Deflassieux
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														| Cabinet à décor de pierres
															dures et nacre sur fond d'ébène, Rome, XVIIe s, L.89cm - Galerie Gismondi 
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														| Carlo Scarpa (1906- 1978) Fauteuil
															en sycomore naturel, vers 1940 - Galerie Yves Gastou
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														| Nicolas de Stael, " Figure ", huile sur
															toile 100,2x72,6cm, vers.1953 - Galerie Schmitt
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														|  | Christian Deydier :" la crise ne touche pas le marché
															haut de gamme "
 Christian Deydier, président depuis 2002 du Syndicat national des
															antiquaires en est à sa quatrième Biennale. Malgré la difficile conjoncture dans laquelle
															la manifestation s'est achevée, il considère le cru 2008 comme "une excellente Biennale, nettement
															supérieure à celle de 2006 à la fois par l'ambiance, la présentation, la qualité
															des objets, et celle du public.
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																	| Avec 80 000 entrées, le public n'est
																		pourtant pas plus nombreux qu'il y a deux ans ? La fréquentation a baissé
																		de 5% environ par rapport à 2006, mais en augmentant le prix d'entrée de 12,50 à 20€, nous
																		l'avons voulue délibérément plus sélective. Le chiffre de 80 000 entrées ne
																		tient pas compte des invitations et les cartes VIP. Ni du dîner de gala, de la soirée du vernissage
																		et la visite privée organisée le matin pour la première fois le matin du vernissage pour les
																		invités VIP du dîner, qui sont tous des acheteurs en puissance.
 
 Les exposants aussi étaient
																		moins nombreux ?
 Pour des raisons imposées de sécurité.
																		On a perdu 300m2 ce qui a éliminé 8 exposants, donc une sélection plus dure.
 
 On sait que de grosses transactions
																		se sont faites le soir et le lendemain du dîner de gala ? En aurait-il été de même si
																		la Biennale s'était ouverte une semaine plus tard après la faillite retentissante de Lehman Brothers
																		?
 Les très gros collectionneurs
																		ne sont pas touchés. Un de mes clients dont les actions ont chuté de près de 80% a saisi ce
																		prétexte pour payer en deux fois, mais il m'a acheté trois pièces, plus un tableau impressionniste
																		chez un galeriste, et un tableau flamand chez un autre.. Il s'est fait plaisir, comme vous pourriez vous faire
																		plaisir en chinant sur une brocante un objet à 100€ et un autre à 50€.Au niveau de la Biennale, on
																		est dans une bulle, un autre monde qui a des retombées positives pour les 100 000 personnes qui travaillent
																		pour le marché de l'art français : restaurateurs, photographes, décorateurs, transporteurs,
																		assureurs, hôtels, restaurants, Le succès de la Biennale veut dire que les dix prochains mois vont
																		être très bons pour le marché.
 La crise, elle touche les petits et moyens acheteurs, le phénomène n'est pas nouveau, il est lié
																		au pouvoir d'achat. Celui qui avait l'habitude de dépenser moins de 50 000€ par an pour sa collection, ne
																		peut plus le faire. Mais celui qui investit dix million pour un objet, ou cent millions par an pour sa collection,
																		n'a pas de problème. Ce qui ne veut pas dite, si la crise s'accélère, s'il y a des faillites,
																		que le marché haut de gamme ne sera pas touché à son tour.
 
 Avez vous des exemples précis
																		de ce qui s'est vendu ?
 Non, les ventes restent
																		confidentielles, les marchands ne nous disent rien et les acheteurs veulent rester discrets. Certaines transactions
																		d'ailleurs se concluent plus tard pour les grosses pièces. Je sais que les spécialistes du XXe siècle
																		ont hyper bien vendu. Certains comme Yves Gastou ont vidé leur stand et a renouvelé, la galerie Vallois
																		a très bien vendu, Huybrechts m'a dit qu'il avait bien travaillé, l'Arc en Seine aussi.
 Les antiquaires classiques ont bien travaillé eux aussi, Perrin, Gismondi, je le sais car certains de mes
																		clients ont acheté chez eux. L'un d'eux, Jean Lupu m'a même confié qu'il avait "exceptionnellement
																		bien travaillé". Certaines transactions sur de gros meubles ou des tapisseries se conclurons plus tard
																		car elles demande réflexion, une présentation en place. Par contre, les objets de collection, je
																		pense à l'art islamique ou à la numismatique, ont fait un malheur !.
 
 Vous même dans votre spécialité,
																		les acheteurs chinois dont on parle beaucoup, s'intéressent-ils à l'archéologie chinoise ?
 Nous on a très bien travaillé.
																		Mais, les Chinois, je les vois pas sur mon stand, ou seulement pour regarder. Ils achètent de la porcelaine
																		impériale, des objets de lettré, de la peinture chinoise ancienne. Je suis sur une spécialité
																		à part dans un domaine très pointu. Je travaille surtout avec les Européens (Belges, Suisses,
																		Italiens ). J'ai vendu quelques gros objets, j'ai aussi des affaires en cours avec des musées.
 
 Les musées, vous voyez
																		beaucoup de conservateurs à la Biennale, français et étrangers ?
 On les a tous vus bien sûr, Ils ont
																		acheté ou plutôt ils ont pris des options car les décisions ne se font pas comme ça.
																		Des dossiers remis et des transaction sont en cours dans tous les domaines et sur des pièces exceptionnelles.
 
 Les manifestations parallèles
																		comme les Parcours des Mondes et de la Céramique, ou le Salon Alexandre III vous gênent-ils ?
 Ces événements parallèles
																		montrent le succès de la Biennale. Ça leur permet de bénéficier d'une clientèle
																		internationale qu'ils n'auraient pas en temps normal. Ça n'est pas mauvais mais ça ne nous apporte
																		rien.
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