La Valeur des Choses

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Records et tendances

Le Goût de la Reine L'exposition consacrée à Marie-Antoinette qui s'est déroulée au Grand Palais de Paris, de mars à juin, a fait une large place aux meubles et aux objets dont la reine s'entouraient, permettant ainsi de dégager ses goûts et ses préférences. Buste drapé de Marie Antoinette, biscuit de porcelaine dure, Sèvres, 1785, H. 36cm, vendu 18.750€, Paris, 18 juin 2008, Sotheby's Coffre voyage, marqueté de losanges, par Jean-Henri Riesener pour Marie-Antoinette (58 x 52 x 35 cm), 413.690.€ le 14 décembre 2005, Paris, Binoche, Préempté par le musée national du château de Versailles Habituée dans son enfance aux grâces du rococo viennois, la jeune dauphine découvre, à son arrivée à Versailles les créations raffinées des ébénistes parisiens, elle s'entoure de boîtes, coffrets, coupes, avec une prédilection pour les décors floraux des porcelaines de Sèvres. Elle apprécie beaucoup le serre bijoux plaqué de porcelaines fleuries, œuvre de Martin Carlin, qui lui est offert lors de son mariage. Ce meuble bibelot faisait fureur à Versailles au début des années 1770 La reine y était si attachée que, lors de son départ forcé pour les Tuileries, en octobre 1789, elle tint à emporter avec elle ce meuble vieux de vingt ans. Passé aux enchères en décembre 1991 chez Me Tajan, le serre bijoux fut poussé à 23.687.000F par le banquier Jean Marc Vernes. A la mort de ce dernier en 1997, le meuble a pu réintégrer son cadre d'origine à Versailles. L'Égypte à Versailles Devenue reine, Marie Antoinette donne libre cours à sa passion pour les arts décoratifs. Sous son influence, le "style grec" des années 1760 abandonne ce qu'il avait de pédant et de masculin. Les lignes s'épurent et s'affinent, les couleurs s'éclaircissent et le 'Louis XVI' devient ce style léger et raffiné qui est passé à la postérité. Son ébéniste préféré est Jean Henri Riesener (1734-1806) dont elle apprécie les commodes et secrétaires en acajou ou en laque de Chine, enguirlandés de bronzes dorés de Thomire ou Gouthière, les tables et guéridons cerclés d'une simple galerie de cuivre. Ses chaisiers attitrés sont Georges Jacob et Jean Baptiste Séné dont certaines créations font apparaître chez la Reine, 25 ans avant l'expédition de Bonaparte, une curieuse attirance pour l'art égyptien. Au château de Fontainebleau - outre le bureau cylindre et la table à ouvrage marquetés de nacre par Riesener, qui s'y trouvent toujours. - elle commande à Jacob des sièges aux accotoirs en sphinx. Des bergères de Séné ornées d'Égyptiennes figurent également dans son cabinet de toilette de Saint Cloud et, dans sa chambre de Versailles, elle fait livrer par Thomire des chenets en forme de sphinx. A sa chambre d'apparat, la reine préfère d'ailleurs son "cabinet de la méridienne" aux lambris agrémentés de sphinges. à gauche: Le service perles et barbeaux à décor d'un semis de barbeaux encadrés d'un galon perlé à fond vert , porcelaine de Sèvres, a été livré à la reine en janvier 1782. Des pieces passent de temps à autre sur le marché. - Pot à jus, H.7,5cm, 15.600 €, Paris, 29 mars 2007, Sotheby's Paris, préempté - Plateau à deux coupes à confiture, L. 25cm, 15.250.€, Paris, 9 avril 2008, Sotheby's