L'ART DU RHIN DE COLMAR
A KARLSRUHE
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Albrecht Dürer, Buste d'un ange en larmes,
1521.Craie noire, pinceau et gouache blanche sur papier teinté en bleu-gris.
© Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum.
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C'est un ambitieux projet transfrontalier que le musée d'Unterlinden de Colmar et
la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe ont mis sur pied.
Le partenaire alsacien a centré son exposition sur la genèse du célèbre retable d'Issenheim
dont les sculptures sont attribuées à Nicolas de Haguenau et les peintures à Matthias Grünewald.
Des dessins préparatoires, venus de différents cabinets d'arts graphiques, surtout allemands, permettent
une approche sensible du geste de l'artiste. Le parcours s'intéresse également aux contemporains
du grand maître rhénan, tels que Lucas Cranach, Hans Holbein l'Ancien, Albrecht Dürer ou Hans
Baldung Grien.
Côté allemand, l'institution badoise, qui détient la Crucifixion et le Portement de croix,
2 panneaux de grand format provenant du retable de Tauberbischofsheim, présente une quinzaine d'autres œuvres
de Grünewald. Une importante section est consacrée à la technique de la grisaille autour de
deux peintures monochromes du retable Heller également conservées à Karlsruhe. Autre point
fort de l'exposition, le thème de la Passion du Christ, illustré de façon particulièrement
dramatique par Grünewald (Lamentation sur le Christ, 1525) et d'autres maîtres comme Albrecht Altdorfer
(Saint Jean).
Complémentaires, ces deux expositions dotées d'un label européen donnent l'occasion de prendre
la mesure de l'extraordinaire renouveau artistique qu'a représenté le début de la Renaissance
germanique, au tournant des XVe et XVIe siècles.°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°CB
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Colmar- Grünewald. Regards sur un chef-d'oeuvre.
Jusqu'au 2 mars 2008. Musée d'Unterlinden, 1 rue d'Unterlinden. 03 89 20 15 51. www.musee-unterlinden.com
Karlsruhe- Staatliche Kunsthalle, Hans-Thoma-Strasse 2-6, D-76133 .- 49/721/926 35 75. www.kunsthalle-karlsruhe.de.
Tous les jours sauf le lundi de 9 h à 18 h.. Entrée 10 euros, billet couplé 15€.
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LE PAYS DOGON EN NOIR ET BLANC
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Alain Volut aime à explorer le rapport entre la photographie et la sculptures, donnant ainsi
une autre dimension à l'image. Après s'être longuement intéressé à la
terre napolitaine, il a porté ses pas en pays Dogon.
L'univers minéral de la falaise de Bandiagara
(Mali) entre en résonance avec les voûtes médiévales de la Conciergerie, dont les colonnes
ponctuent la scénographie de l'exposition. Regroupés par thèmes (Origine, naître, génération,
filiation…), les soixante-neuf images en noir et blanc, de grand format font dialoguer l'homme, la nature et l'architecture.
D'étranges correspondances apparaissent
entre les paysages et les portraits, comme ce corps de vieillard semblant reproduire les strates rocheuses ou le
geste de ces femmes pilant le mil entre des parois abruptes. vingt six statues africaines et deux installations
de pierres (Famille humaine, un impressionnant ensemble de trois cents pièces) et de bois (Forêt généalogique)
complètent le parcours en mettant en perspective le regard photographique. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°CB
Terre natale, pays Dogon. Alain Volut,
photographe. Jusqu'au 9 mars. Conciergerie, 2 boulevard du Palais 75001 Paris. 01 53 40 60 80. www.monuments-nationaux.fr.
Tous les jours de 9 h à 17 h. Entrée 11,50€.
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« L'enfant et les sculptures, un étrange dialogue
© Alain Volut
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