Le goût du Baron
Le baron François Empain fut à la fois un éminent juriste, et un grand amateur.
C'est à lui qu'on doit le petit château néo baroque d'Enghien qui abrite, entre autres, le
salon annuel des arts du feu.
Sa collection reflète un goût classique et éclairé. La pièce la plus spectaculaire
est la réplique XIXe d'une commode Régence d'Antoine Godreau ornée de dragons de bronze, qui
se trouve à la Wallace Collection.
Elle pourrait atteindre 30/40 000, soit le même prix qu'un bureau en marqueterie de
Boulle authentiquement Louis XIV. Une garniture
de cinq pièces de porcelaine de Chine d'époque Kanghi pourrait dépasser 40/50 000.
Vendredi 1er juin, Hôtel Drouot, salle
5-6, SVV Coutau Bégarie
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L'implorante à l'épreuve
L'Implorante de Camille Claudel
qui tend les bras vers un avenir incertain peut être considérée comme une uvre autobio- graphique.
Elle symbolise l'âge mur qui s'arrache à la jeunesse. L'épreuve en bronze à patine verte
(28,2x25,5cm) porte le cachet du fondeur Eugène Blot numéroté 53. Présentée
par l'expert Frédéric Chanoit, dans une vente de mobilier classique, elle pourrait approcher 80 000.
Samedi 2 juin, SVV Loizillon
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L.Valtat, bateau sur la plage, c1899, hst 38x46cm. Estimé
50/60 000
Sans être lui même artiste, le frère du peintre J-G Domergue fut un collectionneur
éclair . A la charnière des XIXe et XXe siècle, son goût la porte surtout vers le fauvisme.
La collection présentée à Drouot Montaigne comporte quarante toiles de Louis Valtat. "
La Femme à l'éventail " de 1892 pourrait dépasser 25/30 000, " le Train Bleu ",
peint vers 1905 et estimé 50/60 000). , évoque la violence lumineuse du midi. Une toile d'Othon
Friesz créditée de 40/50 000, et celles d'autres fauves moins connus comme Jean Puy, Auguste Chabaud,
côtoient des uvres lyriques de Guillaumin, Maufra, Lebourg, Henri Martin.
Valeurs à suivre dans cette même vente, les aquarelles et dessins au crayon de Valtat et Chabaud,
estimées de 800 à 1500.
Jeudi 21 juin, Drouot Montaigne, SVV Mathias
& Ass
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Henri IV à Cheverny
Les portraits historiques sont devenus une des spécificités de la "garden party"
estivale au château de Cheverny. Après Washington, Rochambeau et autres héros de l'indépendance
américaine, on rencontre cette année La Fayette, né il y a 250 ans. Mais, plus qu'à
ces effigies officielles posées pour la postérité, on s'intéressera à une gouache
naïve représentant Henri IV et sa famille, qui semble tout droit sortie d'un livre d'histoire de l'école
primaire. Au premier plan, sur les genoux de sa nourrice, le futur Louis XIII, âgé de quelques mois.
Le bambin de sept ans à côté du roi, est le jeune César, fils de Gabrielle d'Estrée,
représenté logiquement plus petit que son demi-frère légitime.
Dimanche 10 juin, 14h, Château de Cheverny
Ecole française du début du XVIIe
siècle, Gouache sur vélin. 20 x 30 cm. Cadre d'époquie
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