Prix moyen des oeuvres : Entre 3000 et 7000F selon format.
Pour tous renseignement : Juanita SONIGO, à la Galerie.
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Avec LOLO, l'art a sa raison d'être, qui n'est pas forcément raisonnable mais qui du moins est incontestable
: une toile de ce maître apporte a son acquéreur une joie de vivre insoupçonnée. A tous les amateurs de l'expressionnisme allemand outré, je conseillerais l'antidote LOLO, non que ses toiles soient le reflet d'une insouciance béate, mais plutôt qu'elles nourrissent l'art d'envoyer joyeusement promener la vie dans un mouvement de courbes folles toujours infiniment dignes, où les danseurs, les chevaux, les bateaux et les fleurs tournent dans les parfums d'une longue vie de loisirs. |
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Les personnages de ce monde n'ont pas droit à l'humeur, encore moins au caractère, ils n'ont qu'une
façon d'être souple et mobile qui les sauve de l'atermoiement. Il y a là l'essence même des années folles, où avant de faire mauvais visage, il fallait faire bonne figure. Une mèche dans le vent, quelque rougeur de joue sont les seuls signes d'une vie intérieure toute livrée au dandysme et au bon vivre. |
Et même les rares instants de repli sur soi d'une femme à la terrasse sous un clair de lune, ou bien d'un chat aux pieds d'une lectrice, trouvent issue dans la sérénité du mouvement délié, toujours ininterrompu, qui confère à l'instant qui paraissait figé l'harmonie subtile de ce qui bouche. | ||
Sans doute cette manière d'être et de peindre provient-elle d'une enfance à cheval entre les
nursery rhymes de son Angleterre maternelle et l'univers diplomatique où son père français
lui enseigna la façon de danser la valse et de porter le papillon légèrement de travers, comble
de bienséance sous les lambris de salons. Grand voyageur, LOLO a traversé le siècle sans jamais chavirer, brandissant toujours son pinceau d'une main et son excentricité de l'autre. Unique, il peint comme on signe, inimitablement, comme se doit d'être tout ce qui est véritablement de l'art. Il y a de l'Argentine d'avant-guerre dans les moustaches d'un danseur, du charme des années soixante dans la pose d'une Parisienne qui songe, et de l'Anglaise de toujours dans ces femmes fil-de-fer dégingandées qui semblent inconscientes du drame de la terre. Tout s'envole et se tord au son d'un phonographe imaginaire qui n'est jamais que la volonté de ne garder qu'un souvenir festif des jours qui passent sans que jamais la vieillesse ne gagne. |
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galerie "Cheval de Sable" |
Curiositel France |
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Brin d art |