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Angelica Garnett |
Exposition à |
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du 1er au 14 septembre |
De Bloomsbury à la galerie Passère de Forcalquier,
Angelica Garnett expose : Après une exposition en Juin au chateau de Puychenin dans les Deux Sèvres, Angelica Garnett expose ses peintures et sculptures à la galerie Passère à Forcalquier du 1er au 14 septembre. La rencontre du public et d'Angelica promet d'être intéressante, Angelica Garnett n'est autre que la rescapée (Virginia Woolf, sa tante s'est suicidée), la survivante, l'héritière (même si elle s'est affranchie des règles du groupe), du mouvement Bloomsbury… " Bloomsbury, en plus d'être un quartier, sert aussi à dénommer le groupe intellectuel de Londres le plus important et le plus homogène…il y a matière à délimiter une manière de penser, un style Bloomsbury… " en dira Alberto Moravia dans La Stampa. Angelica Vanessa Garnett est née en 1918 dans une ancienne ferme du Sussex en Angleterre, ses parents Vanessa Bell et Duncan Grant, tous les deux peintres, sont deux figures artistiques majeures de Bloomsbury…Dans son livre " Les deux cœurs de Bloomsbury " (aux éditions le promeneur), Angelica dit " Pour moi, qui suis l'une de ses enfants, Bloomsbury a deux cœurs, battant en accord ou en opposition. L'un est le cœur littéraire, l'autre celui des peintres, dont j'étais le plus proche. Plus calme, moins tumultueux, il était aussi moins identifiable, et il est donc moins connu… ". Le coté littéraire de Bloomsbury est personnalisé par Virginia Woolf, mais il y avait aussi le biographe Lytton Strachey, l'économiste J. Maynard Keynes, le critique d'art Roger Fry et d'autres personnalités décidées à rompre avec les conventions de la société victorienne dans l'Angleterre du début du siècle… Une sensibilité issue de la richesse intellectuelle du groupe Bloomsbury : Angelica dira dans une interview " Bloomsbury représente ma vie. Je viens de là…je cueillais des impressions qui sont restées en moi… ". Cette artiste à l'anglaise, aux yeux bleus, a voulu être comédienne, actrice mais, la guerre l'en a empêchée. De sa famille très protectrice elle dira " ils m'aimaient trop, ils m'empêchaient d'avancer dans ma vie… ". Elle découvrira la peinture au travers d'une école de Londres " j'aimais beaucoup les gens qui la dirigeait… " mais, cette peinture n'est pas la sienne. Angelica aspire à une peinture directe et colorée comme la vie. Arrivée en France en 1984, Angelica rencontre Christiane et Henry Lewis, qui eux aussi habitaient non loin de Forcalquier et, qui lui ont fait découvrir à Nîmes l'exposition de sculpture de l'américain Richard Tuttle. Cette sculpture qu'elle ressent, intériorise et veut sienne. L'exposition de Forcalquier présentera ses sculptures comme autant de personnages et de moment de vie croqué et traduit dans ces formes où chacun trouvera son chemin. Sa peinture sera florale dans une atmosphère de couleurs, de sensibilité tant dans le trait que dans la forme et les couleurs, la vie transparaît… Angelica depuis sa grave maladie, ne sculptera plus, la soudure et l'assemblage de matériaux demandent trop d'efforts ; elle peindra, tantôt dans une abstraction où l'ovalisation, maternelle, féminine, douce et colorée, prend toute sa place où, aussi, dans ses fleurs qui, loin de l'idée de mort qu'elle a pourtant frôlé, Vivent…. L'exposition sera visible du 1er au 14 septembre 2005. Texte et photos : Frédéric Massé |
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